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Comprendre le Jidoka : L’outil clé du Lean Manufacturing pour éliminer les erreurs

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Le Jidoka est un concept qui fait partie intégrante du Lean Manufacturing, une méthode qui vise à optimiser la performance des processus industriels en éliminant les gaspillages et en créant de la valeur ajoutée. Le Jidoka consiste à donner aux machines et aux opérateurs la capacité de détecter et de signaler les anomalies, et de stopper la production en cas de problème. Ainsi, le Jidoka permet de prévenir les erreurs, d’améliorer la qualité des produits, et de renforcer l’implication des équipes.

Mais d’où vient le Jidoka ? Comment le mettre en œuvre ? Quelle est la différence entre le Jidoka et le Poka-Yoke ? Quel est le rôle du Jidoka dans l’Industrie 4.0 ? Quels sont les avantages du Jidoka ? Quels sont les exemples concrets d’application du Jidoka ? Cet article vous propose de répondre à ces questions, en vous présentant le Jidoka sous tous ses aspects.

Introduction à la notion du Jidoka

Définition du Jidoka

Le terme Jidoka est un mot japonais qui signifie « automatisation avec une touche humaine » ou « autonomation ». Il désigne la capacité d’une machine ou d’un opérateur à détecter une condition anormale dans un processus de production, et à arrêter automatiquement la machine ou à alerter le management. Le but du Jidoka est d’éviter que les défauts ne se propagent dans la chaîne de production, et de permettre aux équipes de résoudre les problèmes à la source.

Origine du Jidoka

L’origine du Jidoka remonte à la fin du XIXe siècle, lorsque l’inventeur japonais Sakichi Toyoda a mis au point un mécanisme capable d’arrêter automatiquement un métier à tisser lorsque le fil se cassait. Ce dispositif permettait de réduire les pertes de matière et d’améliorer la qualité du tissu. Sakichi Toyoda est le fondateur de Toyota, qui était à l’origine une entreprise textile avant de se lancer dans l’industrie automobile.

Le concept du Jidoka a été développé et perfectionné par Toyota dans les années 1950, dans le cadre du Toyota Production System (TPS), un modèle de gestion de la production basé sur le Lean Manufacturing. Le TPS repose sur deux piliers : le Juste-à-temps (JIT), qui vise à produire ce qu’il faut, quand il faut, et en quantité nécessaire ; et le Jidoka, qui vise à garantir la qualité des produits en détectant les anomalies. Le TPS a permis à Toyota de devenir l’un des leaders mondiaux de l’industrie automobile, en offrant des produits fiables et innovants.

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Le concept du Jidoka dans le Lean Manufacturing

Le Jidoka ou « l’autonomation »

Le Jidoka est souvent appelé « l’autonomation », car il s’agit d’une forme d’automatisation qui intègre l’intelligence humaine. En effet, le Jidoka ne se limite pas à arrêter la machine en cas de problème, mais il implique également l’intervention des opérateurs et du management pour analyser les causes racines du problème, et mettre en place des actions correctives ou préventives. Ainsi, le Jidoka permet d’améliorer continuellement les processus, et de prévenir la récurrence des erreurs. Le Jidoka repose sur plusieurs principes, tels que :

  • La séparation entre l’opération humaine et l’opération machine : il s’agit de confier aux machines les tâches répétitives et sans valeur ajoutée, et aux opérateurs les tâches qui requièrent du savoir-faire et du jugement.
  • La détection des anomalies : il s’agit de doter les machines et les opérateurs de dispositifs ou d’outils capables de détecter les écarts par rapport aux standards de qualité, tels que des capteurs, des alarmes, des voyants, etc.
  • L’arrêt du processus : il s’agit de stopper la production dès qu’une anomalie est détectée, afin d’éviter que le défaut ne se propage ou ne s’aggrave.
  • La notification du problème : il s’agit de signaler le problème aux personnes concernées, afin qu’elles puissent intervenir rapidement et efficacement. Pour cela, on utilise souvent un système appelé Andon, qui consiste en un tableau lumineux qui indique l’état du processus et le lieu du problème.
  • La résolution du problème : il s’agit de rechercher les causes racines du problème, en utilisant des méthodes telles que le PDCA (Plan-Do-Check-Act) ou les 5 pourquoi. Il s’agit ensuite de mettre en œuvre des solutions durables, en utilisant des outils tels que le Poka-Yoke (système anti-erreur) ou le Kaizen (amélioration continue).

Le Jidoka et le rôle du management

Le Jidoka implique un changement de rôle et de posture du management. En effet, le management n’est plus là pour contrôler la qualité des produits ou des services, mais pour accompagner les équipes dans la résolution des problèmes. Le management doit donc adopter une attitude de coach, qui consiste à :

  • Donner aux opérateurs l’autorité et la responsabilité d’arrêter le processus en cas de problème.
  • Soutenir les opérateurs dans l’analyse et la résolution des problèmes, en leur apportant les ressources et les compétences nécessaires.
  • Favoriser la communication et la collaboration entre les différents acteurs du processus, en créant des espaces d’échange et de partage.
  • Encourager l’initiative et la créativité des opérateurs, en les impliquant dans l’amélioration continue des processus.
  • Reconnaître et valoriser les efforts et les résultats des opérateurs, en leur donnant du feedback et des récompenses.

Modernisation et application du Jidoka dans les usines Toyota

Toyota a su adapter et moderniser le concept du Jidoka au fil du temps, en fonction de l’évolution des technologies et des besoins des clients. Ainsi, Toyota a mis en place des systèmes innovants qui permettent d’appliquer le Jidoka à différents niveaux du processus de production :

  • Le Jidoka au niveau de la machine : il s’agit de doter les machines d’une intelligence artificielle qui leur permet de détecter les anomalies, d’arrêter la production, et de se réparer elles-mêmes. Par exemple, Toyota a développé un système appelé Intelligent Maintenance System (IMS), qui permet aux machines de se diagnostiquer et de se réinitialiser automatiquement.
  • Le Jidoka au niveau du poste de travail : il s’agit d’équiper les postes de travail d’un système informatique qui permet aux opérateurs de visualiser les informations relatives au processus, telles que les instructions de travail, les standards de qualité, ou encore les indicateurs de performance. Par exemple, Toyota a mis en place un système appelé Shop Floor Management System (SFMS), qui permet aux opérateurs d’accéder à ces informations via un écran tactile.
  • Le Jidoka au niveau de la chaîne de production : il s’agit de relier les machines et les postes de travail entre eux par un réseau informatique qui permet de synchroniser la production et de gérer les flux. Par exemple, Toyota a créé un système appelé e-Kanban, qui permet de commander les pièces nécessaires à la production en fonction de la demande réelle.

Toyota Motor Manufacturing France a également choisi d’installer Shizen dans toute son usine, une solution logicielle qui aide les industriels à résoudre 3 fois plus de problèmes, grâce à une structuration des informations et communications. Shizen permet d’optimiser le processus de résolution des problèmes, en facilitant la collecte, l’analyse et le partage des données. Shizen permet également de renforcer la collaboration entre les opérateurs, les managers et les experts, en créant un espace de communication et de feedback, et se positionne comme une solution numérique idéale pour l’industrie 4.0 et le Jidoka.

Comment mettre en œuvre le Jidoka ?

Les 5 principes du Jidoka

Pour mettre en œuvre le Jidoka, il faut respecter les 5 principes suivants :

  1. Ne pas accepter les défauts : il s’agit de refuser de produire ou de livrer des produits ou des services qui ne respectent pas les standards de qualité.
  2. Ne pas produire les défauts : il s’agit de prévenir l’apparition des défauts, en maîtrisant les paramètres du processus et en formant les opérateurs.
  3. Ne pas transmettre les défauts : il s’agit d’éviter que les défauts ne se propagent dans la chaîne de production, en arrêtant le processus dès qu’une anomalie est détectée.
  4. Identifier et isoler les défauts : il s’agit de localiser et de séparer les produits ou les services défectueux, afin de faciliter leur traitement et leur correction.
  5. Analyser et résoudre les défauts : il s’agit de rechercher et d’éliminer les causes racines des défauts, en utilisant des méthodes et des outils appropriés.

Les 4 étapes de l’application du Jidoka

Pour appliquer le Jidoka, il faut suivre les 4 étapes suivantes :

  1. Détecter le problème : il s’agit d’utiliser des dispositifs ou des outils qui permettent de détecter les anomalies dans le processus, tels que des capteurs, des alarmes, des voyants, etc.
  2. Arrêter le processus : il s’agit d’arrêter la production dès qu’une anomalie est détectée, afin d’éviter que le défaut ne se propage ou ne s’aggrave.
  3. Signaler le problème : il s’agit de signaler le problème aux personnes concernées, afin qu’elles puissent intervenir rapidement et efficacement. Pour cela, on utilise souvent un système appelé Andon, qui consiste en un tableau lumineux qui indique l’état du processus et le lieu du problème.
  4. Résoudre le problème : il s’agit de rechercher les causes racines du problème, en utilisant des méthodes telles que le PDCA (Plan-Do-Check-Act) ou les 5 pourquoi. Il s’agit ensuite de mettre en œuvre des solutions durables, en utilisant des outils tels que le Poka-Yoke (système anti-erreur) ou le Kaizen (amélioration continue).

Quelle est la différence entre la méthode Jidoka et Poka-Yoke ?

Le Poka-Yoke est un outil qui fait partie du Jidoka. Il s’agit d’un système anti-erreur qui vise à empêcher l’apparition ou la transmission des défauts, en utilisant des dispositifs physiques ou logiques qui rendent impossible ou difficile la réalisation d’une erreur. Par exemple, un code couleur, une forme spécifique, un détrompeur, un verrouillage automatique, etc.

Le Jidoka est un concept plus large que le Poka-Yoke. Il englobe non seulement la prévention des erreurs, mais aussi la détection, l’arrêt, la notification et la résolution des problèmes. Le Jidoka implique également l’intervention humaine dans le processus, que ce soit au niveau des opérateurs ou du management. Le Jidoka vise à améliorer continuellement la qualité des produits ou des services, en éliminant les causes racines des problèmes.

Le rôle du Jidoka dans l’Industrie 4.0

L’Industrie 4.0 est une nouvelle révolution industrielle qui repose sur la digitalisation et l’intégration des processus de production. L’Industrie 4.0 vise à créer des usines intelligentes, connectées et autonomes, capables de s’adapter aux besoins des clients et aux aléas du marché. L’Industrie 4.0 utilise des technologies telles que l’internet des objets, le big data, le cloud computing, la réalité augmentée, la robotique, l’intelligence artificielle, etc.

Le Jidoka joue un rôle essentiel dans l’Industrie 4.0, car il permet de garantir la qualité et la fiabilité des produits ou des services, en détectant et en résolvant les problèmes à la source. Le Jidoka permet également de renforcer l’implication et la compétence des équipes, en leur donnant les moyens de contrôler et d’améliorer les processus. Le Jidoka favorise enfin l’innovation et la compétitivité, en permettant de réduire les coûts, les délais et les gaspillages.

Pour mettre en œuvre le Jidoka dans l’Industrie 4.0, il faut utiliser des solutions numériques qui permettent d’optimiser le processus de résolution des problèmes, en facilitant la collecte, l’analyse et le partage des données. Nous avons créé Shizen pour répondre à ces besoins, et pour accompagner les industriels et décupler leurs résolutions de problèmes.

Les avantages du Jidoka

Le Jidoka présente de nombreux avantages pour les entreprises qui l’adoptent, tels que :

  • L’amélioration de la qualité des produits ou des services : le Jidoka permet de réduire le nombre de défauts, d’augmenter la satisfaction des clients, et de renforcer l’image de marque.
  • L’amélioration de la productivité et de la rentabilité : le Jidoka permet de réduire les coûts liés aux rebuts, aux retouches, aux réclamations, ou encore aux pénalités. Il permet également d’optimiser l’utilisation des ressources humaines et matérielles.
  • L’amélioration de la sécurité et de l’environnement : le Jidoka permet de réduire les risques d’accidents ou d’incidents liés aux machines ou aux opérateurs. Il permet également de réduire l’impact environnemental lié aux déchets ou aux émissions.
  • L’amélioration du climat social et de la motivation : le Jidoka permet d’impliquer les opérateurs dans la résolution des problèmes, de renforcer leur autonomie et leur responsabilité, et de valoriser leur savoir-faire et leurs résultats.
  • L’amélioration de l’apprentissage et de l’innovation : le Jidoka permet de favoriser la diffusion des connaissances et des bonnes pratiques, de stimuler la créativité et l’initiative, et d’encourager l’amélioration continue.

Exemples concrets d’application du Jidoka

Amélioration du Lean Manufacturing grâce au Jidoka

Un exemple concret d’application du Jidoka est celui de Toyota Motor Manufacturing France (TMMF), une usine qui produit des voitures Toyota Yaris. TMMF a mis en place un système de Jidoka qui lui permet d’améliorer son Lean Manufacturing, en détectant et en résolvant les problèmes à la source. Le système se compose de plusieurs éléments :

  • Des capteurs qui détectent les anomalies dans le processus, tels que la présence d’une pièce manquante ou défectueuse.
  • Des alarmes qui arrêtent la production dès qu’une anomalie est détectée, afin d’éviter que le défaut ne se propage ou ne s’aggrave.
  • Un tableau Andon qui signale le problème aux personnes concernées, afin qu’elles puissent intervenir rapidement et efficacement. Le tableau Andon indique l’état du processus et le lieu du problème.
  • Un système de résolution des problèmes qui permet aux opérateurs et aux managers de rechercher les causes racines du problème, et de mettre en œuvre des solutions durables. Le système utilise des méthodes telles que le PDCA (Plan-Do-Check-Act) ou les 5 pourquoi, et des outils tels que le Poka-Yoke (système anti-erreur) ou le Kaizen (amélioration continue).

Grâce à ce système de Jidoka, TMMF a réussi à améliorer son Lean Manufacturing, en obtenant les résultats suivants :

  • Une réduction du taux de défauts de 50 % en 5 ans.
  • Une augmentation de la productivité de 20 % en 5 ans.
  • Une amélioration de la satisfaction des clients et des employés.
  • Une réduction de l’impact environnemental.

Conclusion : Le Jidoka, un outil indispensable pour une production sans erreurs

Pour conclure, le Jidoka est un outil indispensable pour une production sans erreurs. Il s’agit d’un concept qui vise à donner aux machines et aux opérateurs la capacité de détecter et de signaler les anomalies, et de stopper la production en cas de problème. Ainsi, le Jidoka permet de prévenir les erreurs, d’améliorer la qualité des produits ou des services, et de renforcer l’implication des équipes.

Le Jidoka fait partie intégrante du Lean Manufacturing, une méthode qui vise à optimiser la performance des processus industriels en éliminant les gaspillages et en créant de la valeur ajoutée. Le Jidoka repose sur plusieurs principes, tels que la séparation entre l’opération humaine et l’opération machine, la détection des anomalies, l’arrêt du processus, la notification du problème, et la résolution du problème.

Le Jidoka implique également un changement de rôle et de posture du management, qui doit adopter une attitude de coach, qui consiste à donner aux opérateurs l’autorité et la responsabilité d’arrêter le processus en cas de problème, à les soutenir dans l’analyse et la résolution des problèmes, à favoriser la communication et la collaboration entre les différents acteurs du processus, à encourager l’initiative et la créativité des opérateurs, et à reconnaître et valoriser les efforts et les résultats des opérateurs.

Le Jidoka est un concept qui s’adapte et se modernise au fil du temps, en fonction de l’évolution des technologies et des besoins des clients. Ainsi, le Jidoka utilise des systèmes innovants qui permettent d’appliquer le Jidoka à différents niveaux du processus de production, tels que le niveau de la machine, le niveau du poste de travail, ou le niveau de la chaîne de production. Le Jidoka utilise également des solutions numériques qui permettent d’optimiser le processus de résolution des problèmes, en facilitant la collecte, l’analyse et le partage des données. Shizen est une solution logicielle qui répond à ces besoins, en aidant les industriels à résoudre 3 fois plus de problèmes.

Le Jidoka présente de nombreux avantages pour les entreprises qui l’adoptent, tels que l’amélioration de la qualité, de la productivité, de la rentabilité, de la sécurité, de l’environnement, du climat social, de la motivation, de l’apprentissage et de l’innovation. Le Jidoka est donc un outil indispensable pour une production sans erreurs.

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