Le diagramme d’Ishikawa : un outil puissant pour l’analyse des causes

Introduction à la méthode d’Ishikawa

Vous êtes confronté à un problème dans votre entreprise ou votre projet et vous ne savez pas comment le résoudre ? Vous cherchez une méthode simple et efficace pour identifier les causes d’un effet indésirable et trouver des solutions adaptées ? Alors, la méthode d’Ishikawa est faite pour vous !

Présentation générale de la méthode, le diagramme de causes et effets

La méthode d’Ishikawa, aussi appelée diagramme d’Ishikawa, diagramme de causes et effets ou diagramme en arêtes de poisson, est un outil de management de la qualité qui permet d’analyser les causes d’un problème et de les représenter graphiquement. Elle consiste à partir de l’effet observé (le problème) et à remonter aux causes potentielles (les facteurs qui influencent le problème) en les classant selon différentes catégories. La méthode d’Ishikawa facilite ainsi la compréhension du problème, la recherche de solutions et la mise en œuvre d’un plan d’action.

Origine et histoire de la méthode Ishikawa

La méthode d’Ishikawa a été développée par Kaoru Ishikawa, un ingénieur et professeur japonais, dans les années 1960. Il s’est inspiré des travaux de son compatriote Karou Ishikawa, un pionnier du contrôle de la qualité, qui avait proposé le concept de diagramme en arêtes de poisson pour analyser les défauts dans les processus industriels. Kaoru Ishikawa a étendu l’application de cet outil à d’autres domaines, tels que le management, le marketing, … Il a également popularisé l’utilisation des 5M (main-d’œuvre, matériel, méthode, milieu et matière) comme catégories principales pour classer les causes potentielles d’un problème.

Comprendre le diagramme d’Ishikawa

Qu’est-ce qu’un diagramme d’Ishikawa ou diagramme de causes et effets ?

Un diagramme d’Ishikawa est une représentation visuelle des causes et sous-causes d’un effet. Il ressemble à une arête de poisson, avec la tête représentant l’effet (le problème) et les branches représentant les causes (les facteurs qui contribuent au problème). Chaque branche principale correspond à une catégorie de causes, qui peut être subdivisée en sous-branches pour affiner l’analyse. Le diagramme d’Ishikawa permet ainsi de visualiser les relations entre l’effet et les causes, et de mettre en évidence les causes les plus importantes ou les plus fréquentes.

Composantes principales d’un diagramme Ishikawa

Un diagramme Ishikawa se compose des éléments suivants :

• L’effet : c’est le résultat indésirable que l’on souhaite analyser et améliorer. Il peut s’agir d’un problème concret (par exemple, défauts sur la production, une insatisfaction des clients, …) ou d’un objectif à atteindre (par exemple, augmenter la productivité, réduire les coûts, améliorer la qualité…). L’effet doit être formulé de manière claire et précise.
• Les causes : ce sont les facteurs qui influencent l’effet, positivement ou négativement. Il peut s’agir de causes internes (liées à l’organisation, aux processus, aux ressources…) ou externes (liées à l’environnement, aux concurrents, aux réglementations…). Les causes doivent être identifiées à partir d’une analyse objective et factuelle du problème.
• Les catégories : ce sont les regroupements logiques des causes selon différents critères. On utilise généralement les 5M (main-d’œuvre, matériel, méthode, milieu et matière), parfois déclinés en 6M (en ajoutant le management), ou même 7M (en ajoutant les moyens financiers).
• Les sous-causes : ce sont les causes secondaires ou dérivées des causes principales. Elles permettent d’approfondir l’analyse et de remonter aux causes racines du problème. Pour identifier les sous-causes, on peut utiliser la technique des cinq pourquoi, qui consiste à se poser la question « pourquoi ? » à chaque niveau de cause jusqu’à ce qu’on ne puisse plus répondre.

Comment utiliser la méthode Ishikawa

Identification de l’effet à analyser

La première étape de la méthode Ishikawa consiste à définir l’effet que l’on souhaite analyser. Il faut s’assurer que l’effet est bien réel, mesurable et pertinent. Il faut également le formuler de manière claire et précise, en évitant les termes vagues ou ambigus. On peut se baser sur les données disponibles, les retours des clients, les observations sur le terrain ou encore les objectifs fixés. On écrit ensuite l’effet sur la droite du diagramme, dans un rectangle, et on trace une flèche horizontale vers la gauche.

Inventorier et catégoriser les causes potentielles

La deuxième étape de la méthode Ishikawa consiste à identifier les causes potentielles de l’effet. Il s’agit de lister tous les facteurs qui peuvent avoir une influence sur l’effet, qu’ils soient positifs ou négatifs. On peut utiliser différentes techniques pour recueillir les causes potentielles, telles que le brainstorming, l’analyse documentaire, l’interview des parties prenantes ou encore l’audit des processus. On classe ensuite les causes potentielles selon des catégories logiques, en fonction du domaine d’application du diagramme.

Visualisation graphique des causes et sous-causes

La troisième étape de la méthode Ishikawa consiste à représenter graphiquement les causes et sous-causes de l’effet. Il s’agit de détailler chaque cause principale en sous-causes, en utilisant la technique des cinq pourquoi ou toute autre méthode pertinente. On écrit les sous-causes sur des branches secondaires qui partent des branches principales. On répète l’opération jusqu’à ce qu’on ne puisse plus trouver de sous-causes. On obtient ainsi un diagramme en arêtes de poisson qui illustre les relations entre l’effet et les causes.

Application concrète de la méthode Ishikawa

Exemple d’utilisation de la méthode Ishikawa dans le domaine industriel

Pour illustrer l’utilisation de la méthode Ishikawa dans le domaine industriel, prenons l’exemple d’une entreprise qui fabrique des pièces métalliques et qui rencontre un problème de qualité sur ses produits. Voici comment elle peut appliquer la méthode Ishikawa pour analyser et résoudre son problème :

• L’effet à analyser est le suivant : « taux de rebuts trop élevé« . Il s’agit d’un problème réel, mesurable et pertinent pour l’entreprise.
• Les causes potentielles sont identifiées par un groupe de travail composé d’opérateurs, de techniciens, d’ingénieurs et de responsables qualité. Ils utilisent le brainstorming pour lister tous les facteurs qui peuvent influencer le taux de rebuts. Ils classent ensuite ces facteurs selon les 5M : main-d’œuvre, matériel, méthode, milieu et matière.
• Les causes et sous-causes sont représentées graphiquement sur le diagramme d’Ishikawa. Par exemple, pour la catégorie « matériel », on peut trouver comme causes principales : « machine mal réglée« , « outils usés« , « pièces défectueuses« .
  Pour chaque cause principale, on peut trouver des sous-causes en se posant la question « pourquoi ? ». Par exemple, pour la cause « machine mal réglée« , on peut trouver comme sous-causes : « réglage non conforme au plan« , « réglage modifié par un opérateur« , « réglage altéré par la température« . On continue ainsi jusqu’à ce qu’on ne puisse plus répondre.

Le diagramme d’Ishikawa permet à l’entreprise de visualiser les causes et sous-causes du taux de rebuts trop élevé, et de déterminer les actions correctives à mettre en place. Par exemple, elle peut décider de former les opérateurs au réglage des machines, de contrôler régulièrement les outils et les pièces, ou encore d’adapter le processus de fabrication en fonction du milieu.

Exemple d’utilisation de la méthode Ishikawa dans le domaine de la gestion de projet

Pour illustrer l’utilisation de la méthode Ishikawa dans le domaine de la gestion de projet, prenons l’exemple d’une équipe qui développe un logiciel et qui rencontre un problème de retard dans la livraison. Voici comment elle peut appliquer la méthode Ishikawa pour analyser et résoudre son problème :

• L’effet à analyser est le suivant : « retard dans la livraison du logiciel ». Il s’agit d’un problème réel, mesurable et pertinent pour l’équipe.
• Les causes potentielles sont identifiées par un groupe de travail composé de développeurs, de testeurs, de chefs de projet et de clients.
• Les causes et sous-causes sont représentées graphiquement sur le diagramme d’Ishikawa. Par exemple, pour la catégorie « personnes », on peut trouver comme causes principales : « manque de communication », « manque de compétences », « manque de motivation ».
  Pour chaque cause principale, on peut trouver des sous-causes en se posant la question « pourquoi ? ». Par exemple, pour la cause « manque de communication », on peut trouver comme sous-causes : « absence de réunions régulières », « absence de cahier des charges clair », « absence de feedback des clients ». On continue ainsi jusqu’à ce qu’on ne puisse plus répondre.

Le diagramme d’Ishikawa permet à l’équipe de visualiser les causes et sous-causes du retard dans la livraison du logiciel, et de déterminer les actions correctives à mettre en place. Par exemple, elle peut décider d’améliorer la communication interne et externe, de former les développeurs aux nouvelles technologies, ou encore d’impliquer davantage les clients dans le processus de développement.

Avantages et limites de la méthode Ishikawa

Les avantages majeurs de l’outil

La méthode Ishikawa présente plusieurs avantages majeurs pour l’analyse des causes d’un problème :

• Elle est simple à utiliser et à comprendre, car elle repose sur une représentation visuelle intuitive.
• Elle favorise la participation et la créativité des acteurs impliqués dans le problème, car elle permet de recueillir leurs idées et leurs opinions.
• Elle permet d’avoir une vision globale et systémique du problème, car elle prend en compte tous les aspects possibles du problème.
• Elle facilite la recherche et la mise en œuvre des solutions, car elle permet d’identifier les causes les plus importantes ou les plus fréquentes du problème.

Limites et précautions à prendre lors de l’utilisation de la méthode

La méthode Ishikawa présente également quelques limites et précautions à prendre lors de son utilisation :

• Elle nécessite une bonne connaissance du problème et du contexte, car elle repose sur des données objectives et fiables.
• Elle peut être influencée par des biais cognitifs ou des préjugés, car elle repose sur le jugement des acteurs impliqués dans le problème.
• Elle peut être incomplète ou imprécise, car elle ne garantit pas que toutes les causes potentielles du problème soient identifiées ou analysées.
• Elle peut être difficile à interpréter ou à synthétiser, car elle peut générer un diagramme complexe et volumineux.

C’est pour répondre à tous ces points que Shizen a créé un diagramme d’Ishikawa méthodique et facile à utiliser.

Conclusion

Quand utiliser la méthode Ishikawa ?

La méthode Ishikawa est un outil puissant pour l’analyse des causes d’un problème. Elle peut être utilisée dans de nombreux domaines, tels que l’industrie, le management, le marketing, la gestion de projet ou encore l’éducation. Elle peut être utilisée à différents moments du cycle de résolution de problème, tels que la définition du problème, l’analyse du problème, la recherche de solutions ou encore l’évaluation des solutions. Elle peut être utilisée seule ou en complément d’autres outils, tels que le diagramme de Pareto ou encore le diagramme SWOT.

Perspectives et adaptations futures de la méthode

La méthode Ishikawa est un outil évolutif et adaptable aux besoins et aux situations des utilisateurs. Elle peut être modifiée ou enrichie selon les critères suivants :

• Le choix des catégories : on peut utiliser les catégories existantes (5M, 6M ou 7M) ou créer ses propres catégories en fonction du contexte et du domaine d’application du diagramme.
• Le niveau de détail : on peut ajouter ou supprimer des branches ou des sous-branches selon le degré de précision souhaité pour l’analyse du problème.
• Le format de présentation : on peut utiliser différents supports pour représenter le diagramme d’Ishikawa, tels que le papier, le tableau blanc, le logiciel informatique ou encore la réalité virtuelle.

La méthode Ishikawa est donc un outil flexible et personnalisable, qui peut être adapté aux besoins et aux attentes des utilisateurs. Elle constitue une méthode efficace et pertinente pour l’analyse des causes d’un problème et la recherche de solutions.

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