Vous êtes à la recherche d’une méthode pour améliorer la performance de vos processus, la qualité de vos produits ou services, et la satisfaction de vos clients ? Vous avez entendu parler du Gemba walk, mais vous ne savez pas exactement ce que c’est, ni comment le mettre en pratique ? Cet article est fait pour vous !
Dans cet article, vous allez découvrir ce que c’est, son origine, son lien avec le Lean management, ses objectifs, ses avantages, et sa méthode de mise en œuvre. Vous allez également apprendre comment préparer, réaliser, et suivre un Gemba walk efficace, ainsi que les erreurs à éviter et les outils à utiliser. Enfin, vous allez comprendre comment il peut devenir une culture d’entreprise et renforcer l’engagement de vos collaborateurs.
Compréhension du Gemba Walk
Définition du Gemba Walk
Le Gemba walk est une pratique qui consiste à se rendre sur le lieu de travail où la valeur est créée pour observer les processus en action, écouter les employés, identifier les problèmes, et chercher des opportunités d’amélioration. Le terme « Gemba » signifie « le lieu réel » en japonais, et le terme « walk » signifie « marche » en anglais. Il implique donc une démarche active et participative de la part du manager ou du dirigeant qui se déplace sur le terrain pour voir la réalité telle qu’elle est, et non telle qu’elle devrait être ou qu’elle est perçue depuis son bureau.
Histoire et origine du Gemba Walk
Le Gemba walk trouve son origine dans le système de production Toyota (TPS), qui est considéré comme le précurseur du Lean management. Le TPS repose sur deux principes fondamentaux : le juste-à-temps (JIT) et l‘autonomation (Jidoka). Le JIT vise à réduire les gaspillages (muda) en produisant ce qui est nécessaire, quand c’est nécessaire, et dans la quantité nécessaire. L’autonomation vise à arrêter automatiquement le processus en cas de détection d’un défaut ou d’un problème, et à permettre aux employés de résoudre le problème à la source.
Pour mettre en œuvre ces principes, les dirigeants de Toyota ont développé une culture d’amélioration continue (kaizen) basée sur l’observation directe des processus sur le terrain (Gemba), l’implication des employés dans la résolution des problèmes (Genchi Genbutsu), et le respect des personnes (Respect for People). Le Gemba walk est donc une pratique qui s’inscrit dans cette philosophie du TPS, et qui a été adoptée par de nombreuses entreprises qui ont mis en place le Lean management.
Le concept dans le Lean management
Le Lean management est une approche qui vise à maximiser la valeur ajoutée pour le client tout en minimisant les gaspillages dans les processus. Le Lean management repose sur cinq principes : définir la valeur du point de vue du client, identifier le flux de valeur pour chaque produit ou service, éliminer les activités qui n’apportent pas de valeur ajoutée (muda), mettre en place un flux continu et tiré par la demande du client (pull), et rechercher l’excellence opérationnelle par l’amélioration continue (kaizen).
Le Gemba walk est un outil qui permet de mettre en œuvre ces principes, notamment le dernier. En effet, il incite le manager ou le dirigeant à se rendre sur le lieu où la valeur est créée (Gemba), d’observer les processus tels qu’ils sont réellement (Genchi Genbutsu), d’écouter les employés qui sont les plus proches du travail (Respect for People), d’identifier les sources de gaspillage (muda), de variation (mura), ou de surcharge (muri), et de proposer des solutions d’amélioration (kaizen). Le Gemba walk est donc un moyen de mettre en pratique le cycle PDCA (Plan-Do-Check-Act) du Lean management.
Importance du Gemba Walk
Les objectifs du Gemba Walk
Le Gemba Walk poursuit plusieurs objectifs, qui sont liés entre eux. Le premier objectif est de comprendre la réalité du travail, en se basant sur des faits et non sur des opinions ou des suppositions. Le deuxième objectif est d’identifier les problèmes, les dysfonctionnements, les non-conformités, ou les opportunités d’amélioration dans les processus. Le troisième objectif est de proposer des solutions, en impliquant les employés dans la recherche de causes et de contre-mesures. Le quatrième objectif est de mettre en œuvre les actions correctives ou préventives, en suivant leur efficacité et en s’assurant de leur pérennité. Le cinquième objectif est de renforcer la communication, la confiance, et la collaboration entre le management et les employés.
Les avantages de l’application du Gemba Walk
L’application du Gemba walk présente de nombreux avantages pour l’entreprise, le management, et les employés. Pour l’entreprise, cela permet d‘améliorer la performance des processus, la qualité des produits ou services, la satisfaction des clients, et la rentabilité. Pour le management, le Gemba walk permet de développer une vision globale et systémique de l’organisation, de prendre des décisions éclairées et pertinentes et de renforcer son leadership. Pour les employés, le Gemba walk permet de valoriser leur travail, de stimuler leur créativité et leur autonomie, et d’accroître leur motivation et leur engagement.
Le rôle dans l’amélioration continue
Le Gemba walk joue un rôle essentiel dans l’amélioration continue, qui est le moteur du Lean management. En effet, le il permet de mettre en place un processus d’amélioration continue basé sur le cycle PDCA (Plan-Do-Check-Act). Le cycle PDCA se déroule comme suit :
- Plan : planifier les objectifs du Gemba walk, choisir le processus à observer, préparer les participants, définir les indicateurs de performance.
- Do : réaliser le Gemba walk, observer les processus en action, écouter les employés, collecter des données.
- Check : analyser les données recueillies lors du Gemba walk, identifier les écarts par rapport aux standards ou aux attentes, rechercher les causes racines des problèmes.
- Act : proposer des solutions d’amélioration, implémenter les actions correctives ou préventives, vérifier leur efficacité, standardiser les bonnes pratiques.
Le cycle PDCA doit être répété régulièrement pour maintenir un niveau élevé de performance et d’innovation.
Préparation pour le Gemba Walk
Qui devrait participer au Gemba Walk
Le Gemba walk peut être réalisé par différents niveaux de management, selon l’objectif visé. Par exemple :
- Le dirigeant ou le directeur général peut faire un Gemba walk pour avoir une vision globale de l’entreprise, vérifier l’alignement entre la stratégie et l’exécution, et renforcer sa crédibilité auprès des employés.
- Le directeur opérationnel ou le responsable qualité peut faire un Gemba walk pour évaluer la performance des processus clés, identifier les sources de gaspillage ou de non-qualité, et proposer des améliorations.
- Le chef de projet ou le responsable d’équipe peut faire un Gemba walk pour suivre l’avancement des projets, résoudre les problèmes rencontrés par les collaborateurs, et favoriser la collaboration.
Le Gemba walk peut également impliquer d’autres parties prenantes internes ou externes à l’entreprise, comme les clients, les fournisseurs, ou les partenaires. L’idée est d’avoir une vision à 360° du processus observé.
Préparer les participants pour le Gemba walk
Avant de réaliser un Gemba walk, il est important de préparer les participants, qu’ils soient observateurs ou observés. En effet, ce n’est pas une simple visite de courtoisie, ni une inspection ou un contrôle. Il s’agit d’une démarche constructive et collaborative, qui vise à améliorer les processus et à renforcer la confiance. Pour cela, il faut respecter quelques règles de base :
- Expliquer le but et les objectifs aux employés qui vont être observés, et les rassurer sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une évaluation de leur performance individuelle, mais d’une opportunité d’amélioration collective.
- Inviter les employés à partager leur point de vue, leurs difficultés, leurs suggestions, et leurs bonnes pratiques lors du Gemba walk, et les écouter avec attention et respect.
- Adopter une attitude humble et curieuse, sans jugement ni critique, et se mettre à la place des employés pour comprendre leur travail.
- Poser des questions ouvertes et pertinentes, en utilisant la méthode des 5 pourquoi pour remonter aux causes racines des problèmes.
- Ne pas imposer des solutions toutes faites, mais co-construire des propositions d’amélioration avec les employés, en tenant compte de leur faisabilité et de leur acceptabilité.
- Remercier les employés pour leur participation et leur coopération, et leur faire un retour sur les observations et les actions envisagées.
Fixation des objectifs du Gemba Walk
Pour qu’un Gemba walk soit efficace, il faut qu’il soit ciblé et structuré. Il ne s’agit pas de se promener au hasard dans l’entreprise, mais de se focaliser sur un processus ou une activité précise, qui présente un enjeu stratégique ou opérationnel pour l’entreprise. Il faut donc définir clairement les objectifs du Gemba walk, en fonction du contexte et des besoins. Par exemple :
- Améliorer la qualité d’un produit ou d’un service, en réduisant le nombre de défauts ou de réclamations.
- Optimiser la productivité d’un processus, en éliminant les gaspillages ou les activités à faible valeur ajoutée.
- Réduire les coûts d’un processus, en diminuant la consommation de matières premières ou d’énergie.
- Accroître la satisfaction des clients, en augmentant la valeur perçue ou la fidélisation.
- Renforcer la sécurité des employés, en prévenant les accidents ou les risques professionnels.
Pour fixer les objectifs du Gemba walk, il faut également déterminer les indicateurs de performance qui permettront de mesurer son efficacité. Ces indicateurs doivent être SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporels), et alignés sur la stratégie de l’entreprise. Par exemple :
- Réduire le taux de non-conformité de 10% en 6 mois.
- Augmenter le taux de rendement synthétique de 15% en 3 mois.
Déroulement d’un Gemba Walk
Étapes clés
Le déroulement d’un Gemba walk peut varier selon le type de processus observé, la durée, le nombre de participants, etc. Toutefois, on peut distinguer quatre étapes clés qui sont communes à tout Gemba walk :
- L’observation : il s’agit de se rendre sur le lieu où le processus se déroule, et d’observer attentivement les différentes étapes du processus, sans intervenir ni perturber le travail des employés. L’observation doit être faite avec un œil critique, en se posant des questions comme : Quoi ? Qui ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?
- L’écoute : il s’agit de dialoguer avec les employés qui réalisent le processus, et de les écouter avec empathie et respect. L’écoute doit être faite avec un esprit ouvert, en se posant des questions comme : Quelles sont vos difficultés ? Quelles sont vos suggestions ? Quelles sont vos bonnes pratiques ?
- L’analyse : il s’agit de synthétiser les informations recueillies lors de l’observation et de l’écoute, et de les comparer aux objectifs et aux standards du processus. L’analyse doit être faite avec une logique rigoureuse, en se posant des questions comme : Quels sont les écarts ? Quelles sont les causes ? Quelles sont les conséquences ?
- L’action : il s’agit de proposer des solutions d’amélioration pour réduire ou éliminer les écarts identifiés lors de l’analyse, et de les mettre en œuvre avec l’accord et la participation des employés. L’action doit être faite avec une méthode structurée, en se posant des questions comme : Quoi ? Qui ? Quand ? Où ? Comment ? Comment vérifier ?
Recommandations pour une implémentation efficace du Gemba Walk
Pour que le Gemba walk soit efficace, il faut respecter quelques recommandations lors de son implémentation. Voici quelques conseils pratiques pour le réussir :
- Choisir le bon moment pour le faire, en évitant les périodes de forte activité ou de faible activité, qui ne reflètent pas la réalité du processus.
- Prévoir une durée suffisante, en fonction de la complexité du processus observé, sans être trop long ni trop court.
- Se munir d’un support pour prendre des notes lors du Gemba walk, comme un carnet, un stylo, un appareil photo, ou un logiciel dédié.
- Ne pas se limiter à un seul Gemba walk, mais répéter l’exercice régulièrement, pour suivre l’évolution du processus et vérifier l’efficacité des actions d’amélioration.
- Ne pas se contenter d’un seul point de vue, mais croiser les perspectives des différents acteurs du processus, comme les clients, les fournisseurs, ou les partenaires.
- Ne pas rester dans sa zone de confort, mais sortir des sentiers battus, en observant des processus auxquels on n’est pas habitué ou qui présentent des particularités.
Exemple pratique d’un Gemba Walk
Pour illustrer concrètement le déroulement d’un Gemba walk, voici un exemple fictif réalisé dans une entreprise industrielle qui fabrique des pièces métalliques. Le responsable qualité de l’entreprise veut améliorer la qualité des pièces produites, en réduisant le nombre de défauts détectés lors du contrôle final. Il décide donc de faire un Gemba walk sur le processus de fabrication des pièces. Voici comment il procède :
- L’observation : il se rend sur le lieu où le processus de fabrication se déroule, et observe attentivement les différentes étapes du processus : découpe, pliage, soudage, peinture, contrôle. Il note les paramètres clés du processus : temps de cycle, cadence, température, pression, etc. Il remarque que certaines pièces présentent des défauts visibles : bavures, rayures, déformations, etc.
- L’écoute : il dialogue avec les opérateurs qui réalisent le processus de fabrication, et les écoute avec empathie et respect. Il leur demande quelles sont leurs difficultés, leurs suggestions, et leurs bonnes pratiques. Il apprend que certains opérateurs ont du mal à régler correctement les machines, que certains outils sont usés ou mal entretenus, que certains postes sont mal ergonomiques ou mal éclairés, etc.
- L’analyse : il synthétise les informations recueillies lors de l’observation et de l’écoute, et les compare aux objectifs et aux standards du processus. Il identifie les écarts entre la qualité attendue et la qualité réelle des pièces. Il recherche les causes racines des défauts, en utilisant la méthode des 5 pourquoi. Il trouve que les défauts sont dus à plusieurs facteurs : un mauvais réglage des machines, un manque de maintenance des outils, un manque de formation des opérateurs, un manque d’ergonomie et de luminosité des postes, etc.
- L’action : il propose des solutions d’amélioration pour réduire ou éliminer les défauts, et les met en œuvre avec l’accord et la participation des opérateurs. Il définit un plan d’action qui comprend : une vérification et un ajustement régulier des paramètres des machines, un remplacement ou une réparation des outils défectueux, une formation ou un accompagnement des opérateurs sur les bonnes pratiques, une amélioration de l’ergonomie et de l’éclairage des postes, etc. Il fixe des échéances et des responsables pour chaque action, et prévoit un suivi régulier de leur efficacité.
Suivi post-Gemba Walk
Évaluer les résultats du Gemba Walk
Après avoir réalisé un Gemba walk, il est important d’évaluer les résultats obtenus, pour vérifier si les objectifs fixés ont été atteints, et si les actions d’amélioration ont été efficaces. Pour cela, il faut mesurer les indicateurs de performance définis lors de la préparation du Gemba walk, et les comparer aux valeurs initiales. Par exemple :
- Taux de non-conformité avant : 8%.
- Taux de non-conformité après : 4%.
- Objectif : réduire le taux de non-conformité de 10% en 6 mois.
- Résultat : le taux de non-conformité a été réduit de 50% en 3 mois.
L’évaluation des résultats du Gemba walk doit être faite avec rigueur et transparence, en s’appuyant sur des données fiables et objectives. Il faut également prendre en compte les effets secondaires du Gemba walk, qui peuvent être positifs ou négatifs. Par exemple :
- Effets positifs : amélioration de la communication, de la confiance, et de la collaboration entre le management et les employés, augmentation de la motivation et de l’engagement des employés, renforcement de la culture d’amélioration continue, etc.
- Effets négatifs : résistance au changement, conflits entre les acteurs du processus, perturbation du travail pendant le Gemba walk, etc.
Interpréter les données recueillies lors du Gemba Walk
L’évaluation des résultats du Gemba walk ne suffit pas à tirer des conclusions sur son efficacité. Il faut également interpréter les données recueillies, pour comprendre les raisons de son succès ou de son échec, et pour identifier les pistes d’amélioration pour le futur. Pour cela, il faut se poser des questions comme :
- Quels sont les facteurs clés de succès ou d’échec du Gemba walk ?
- Quels sont les points forts ou les points faibles du processus observé ?
- Quels sont les leviers ou les freins à l’amélioration du processus ?
- Quelles sont les bonnes pratiques ou les mauvaises pratiques observées lors du Gemba walk ?
- Quelles sont les opportunités ou les menaces pour le processus ?
- Quelles sont les recommandations ou les suggestions pour améliorer le processus ?
L’interprétation des données recueillies lors du Gemba walk doit être faite avec prudence et nuance, en évitant les généralisations ou les simplifications excessives. Il faut également prendre en compte le contexte et l’environnement dans lequel le processus évolue, qui peuvent influencer ses performances.
Mise en œuvre d’améliorations basées sur les observations du Gemba Walk
Le Gemba walk ne se termine pas avec l’évaluation et l’interprétation des résultats. Il faut également mettre en œuvre des améliorations basées sur les observations du Gemba, pour pérenniser les gains obtenus et pour viser l’excellence opérationnelle. Pour cela, il faut :
- Prioriser les actions d’amélioration, en fonction de leur impact, de leur urgence, et de leur faisabilité.
- Assigner les responsabilités, les ressources, et les délais pour chaque action d’amélioration.
- Communiquer les actions d’amélioration aux employés concernés, et les impliquer dans leur réalisation.
- Suivre l’avancement des actions d’amélioration, et vérifier leur efficacité.
- Standardiser les bonnes pratiques, et les diffuser dans l’entreprise.
- Célébrer les succès, et reconnaître le travail des employés.
Erreurs courantes pendant le Gemba Walk et comment les éviter
Erreurs commises pendant la phase de préparation
La phase de préparation du Gemba walk est essentielle pour garantir le bon déroulement et la réussite du Gemba walk. Il faut donc éviter de commettre certaines erreurs qui peuvent compromettre l’efficacité du Gemba walk. Voici quelques exemples d’erreurs courantes pendant la phase de préparation, et comment les éviter :
- Ne pas définir clairement les objectifs du Gemba walk : cela peut conduire à un manque de focus, à une dispersion des efforts, ou à une perte de temps. Il faut donc définir des objectifs SMART, alignés sur la stratégie de l’entreprise, et communiqués à tous les participants.
- Ne pas choisir le bon processus à observer : cela peut conduire à un manque de pertinence, à une faible valeur ajoutée, ou à une frustration des employés. Il faut donc choisir un processus qui présente un enjeu stratégique ou opérationnel pour l’entreprise, et qui est susceptible d’être amélioré.
- Ne pas préparer les participants au Gemba walk : cela peut conduire à un manque de confiance, à une résistance au changement, ou à un climat de défiance. Il faut donc expliquer le but et les objectifs du Gemba walk aux employés qui vont être observés, et les rassurer sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une évaluation de leur performance individuelle, mais d’une opportunité d’amélioration collective.
Erreurs commises pendant l’implémentation du Gemba walk
L’implémentation du Gemba walk est la phase la plus importante du Gemba walk, car c’est là que se font les observations, les écoutes, les analyses, et les actions. Il faut donc éviter de commettre certaines erreurs qui peuvent nuire à la qualité et à la crédibilité du Gemba walk. Voici quelques exemples d’erreurs courantes pendant l’implémentation du Gemba walk, et comment les éviter :
- Ne pas respecter le travail des employés : cela peut conduire à un manque de respect, à une perte de confiance, ou à un conflit. Il faut donc adopter une attitude humble et curieuse, sans jugement ni critique, et se mettre à la place des employés pour comprendre leur travail.
- Ne pas écouter activement les employés : cela peut conduire à un manque d’empathie, à une perte d’information, ou à une incompréhension. Il faut donc dialoguer avec les employés avec attention et respect, en posant des questions ouvertes et pertinentes, en reformulant leurs propos, et en leur demandant leur avis.
- Ne pas observer objectivement les processus : cela peut conduire à un manque de rigueur, à une mauvaise interprétation des données, ou à une fausse conclusion. Il faut donc observer les processus avec un œil critique, en se basant sur des faits et non sur des opinions ou des suppositions.
- Ne pas proposer des solutions adaptées aux problèmes observés : cela peut conduire à un manque de pertinence, à une faible acceptabilité, ou à une mauvaise mise en œuvre. Il faut donc co-construire des solutions avec les employés, en tenant compte de leur faisabilité et de leur impact.
Éviter une mauvaise interprétation des résultats du Gemba Walk
La phase de suivi du Gemba walk est cruciale pour consolider les résultats du Gemba walk, et pour viser l’excellence opérationnelle. Il faut donc éviter de commettre certaines erreurs qui peuvent remettre en cause l’efficacité du Gemba walk. Voici quelques exemples d’erreurs courantes pendant la phase de suivi, et comment les éviter :
- Ne pas mesurer les indicateurs de performance : cela peut conduire à un manque de contrôle, à une perte de visibilité, ou à une stagnation. Il faut donc mesurer les indicateurs de performance définis lors de la préparation du Gemba walk, et les comparer aux valeurs initiales.
- Ne pas prendre en compte le contexte et l’environnement : cela peut conduire à un manque de réalisme, à une surévaluation ou une sous-évaluation des résultats, ou à une mauvaise adaptation. Il faut donc prendre en compte le contexte et l’environnement dans lequel le processus évolue, qui peuvent influencer ses performances.
- Ne pas communiquer les résultats du Gemba walk : cela peut conduire à un manque de transparence, à une faible implication, ou à un climat de méfiance. Il faut donc communiquer les résultats du Gemba walk aux employés concernés, et les impliquer dans le suivi des actions d’amélioration.
- Ne pas pérenniser les bonnes pratiques : cela peut conduire à un manque de continuité, à une régression, ou à une perte des gains obtenus. Il faut donc pérenniser les bonnes pratiques observées lors du Gemba walk, et les diffuser dans l’entreprise.
Les logiciels d’aide à la réalisation de Gemba Walk
Présentation des logiciels populaires pour le Gemba Walk
Le Gemba walk peut être facilité par l’utilisation de logiciels spécifiques, qui permettent de simplifier la préparation, la réalisation, et le suivi du Gemba walk. Ces logiciels offrent généralement des fonctionnalités comme :
- La création et la gestion des objectifs du Gemba walk.
- La planification et l’organisation des visites sur le terrain.
- La collecte et l’analyse des données lors du Gemba walk.
- La proposition et la mise en œuvre des actions d’amélioration.
- Le suivi et l’évaluation des résultats du Gemba walk.
- La communication et la collaboration entre les participants au Gemba walk.
Choisir le bon outil pour votre Gemba Walk
Pour choisir le bon outil, il faut prendre en compte plusieurs critères, qui dépendent de vos besoins, de vos contraintes, et de vos préférences. Voici quelques critères à considérer :
- Le coût : il faut comparer le prix des différents logiciels, en tenant compte des fonctionnalités offertes, du nombre d’utilisateurs, de la durée d’utilisation, etc.
- La facilité d’utilisation : il faut tester la prise en main des différents logiciels, en vérifiant leur ergonomie, leur intuitivité, leur fiabilité, etc.
- La compatibilité : il faut vérifier la compatibilité des différents logiciels avec les systèmes d’exploitation, les appareils mobiles, les connexions internet, etc.
- La personnalisation : il faut évaluer la personnalisation des différents logiciels, en fonction de la spécificité de votre processus, de vos objectifs, de vos indicateurs, etc.
- Le support : il faut se renseigner sur le support technique et le service client des différents logiciels, en cas de problème ou de question.
Chez Shizen nous avons créé notre outil de Gemba Walk pour répondre à toutes ces problématiques et résoudre les problèmes plus rapidement à l’aide de méthodes de résolution de problème bien connues (DMAIC, 8D, A3, …).
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Conclusion: Gemba Walk comme une culture d’entreprise
Importance de l’engagement de la direction
Pour que le Gemba walk soit efficace et pérenne, il faut qu’il soit soutenu et porté par la direction de l’entreprise. En effet, la direction a un rôle clé dans le succès du Gemba walk, car elle doit :
- Définir la vision et la stratégie de l’entreprise, et aligner les objectifs du Gemba walk sur ces dernières.
- Allouer les ressources nécessaires à la réalisation du Gemba walk, comme le temps, l’argent, ou les outils.
- Donner l’exemple en pratiquant régulièrement le Gemba walk, et en montrant son intérêt et sa curiosité pour le travail des employés.
- Reconnaître et valoriser le travail des employés qui participent au Gemba walk, et les encourager à s’améliorer continuellement.
- Suivre et évaluer les résultats du Gemba walk, et prendre les décisions appropriées pour optimiser les processus.
L’engagement de la direction est donc essentiel pour créer une culture d’amélioration continue dans l’entreprise, et pour impliquer tous les acteurs dans le Gemba walk.
Gemba Walk et l’engagement des employés
Pour que le Gemba walk soit efficace et pérenne, il faut également qu’il soit accepté et adopté par les employés de l’entreprise. En effet, les employés sont les principaux acteurs du Gemba walk, car ils doivent :
- Partager leur connaissance et leur expérience du processus observé, et faire part de leurs difficultés, de leurs suggestions, et de leurs bonnes pratiques.
- Participer activement à la recherche et à la mise en œuvre des solutions d’amélioration, en tenant compte de leur faisabilité et de leur acceptabilité.
- Respecter les standards et les bonnes pratiques définis lors du Gemba walk, et les diffuser auprès de leurs collègues.
- S’améliorer continuellement en se formant, en se remettant en question, et en innovant.
L’engagement des employés est donc crucial pour créer une culture d’amélioration continue dans l’entreprise, et pour optimiser les processus.
Intégration du Gemba Walk dans la routine d’affaires
Pour que le Gemba walk soit efficace et pérenne, il faut enfin qu’il soit intégré dans la routine d’affaires de l’entreprise. En effet, le Gemba walk n’est pas un événement ponctuel ou exceptionnel, mais une pratique régulière et systématique, qui vise à améliorer les processus en permanence. Pour cela, il faut :
- Planifier les Gemba walks à l’avance, en fonction des priorités et des opportunités d’amélioration.
- Réaliser les Gemba walks à intervalles réguliers, en fonction de la fréquence et de la durée appropriées.
- Adapter les Gemba walks aux évolutions du contexte et de l’environnement, en fonction des changements internes ou externes.
- Capitaliser sur les expériences des Gemba walks précédents, en tenant compte des leçons apprises et des bonnes pratiques.
L’intégration du Gemba walk dans la routine d’affaires est donc indispensable pour créer une culture d’amélioration continue dans l’entreprise, et pour viser l’excellence opérationnelle.
Gemba Walk : La méthode
Vous avez maintenant une vision complète du Gemba walk, sa définition, son origine, son lien avec le Lean management, ses objectifs, ses avantages, sa méthode de mise en œuvre, ses erreurs à éviter, ses outils à utiliser, et sa culture d’entreprise. Vous êtes prêt à pratiquer le Gemba walk dans votre entreprise, pour améliorer la performance de vos processus, la qualité de vos produits ou services, la satisfaction de vos clients, et la rentabilité de votre entreprise. N’attendez plus, faites le premier pas vers l’excellence opérationnelle avec le Gemba walk !
Une lecture « must-read » : [Gemba Kaizen: A Commonsense Approach to a Continuous Improvement Strategy], par Masaaki Imai, édité par McGraw-Hill Education, 2012.